Introduction

Dans les processus d’EIE et plus particulièrement lors des audiences publiques, les préoccupations des femmes ne sont pas analysées différemment de celles des hommes pourtant lorsqu’un projet touche une composante valorisée de l’environnement dont dépend la vie familiale, les femmes sont plus vulnérables que les hommes. Les compensations reversées pour la plupart du temps aux hommes ne sont pas utilisées pour remplacer la ressource affectée, et la femme qui bénéficiait librement de cette ressource pour satisfaire les besoins de la famille se retrouve dans une situation de précarité. De même on observe également que lors de l’élaboration des plans de recasement, la situation des femmes n’est pas particulièrement analysée (sauf au cas où elles sont propriétaires du domaine exproprié) alors que la plupart du temps leur milieu de vie est en même temps leur centre d’activité économique et, qu’ainsi toute mutation entrainée par le recasement les plus fragiles pendant longtemps et même parfois à jamais.

Pour améliorer la portée et la qualité des EIE, il est donc important de pouvoir répondre aux préoccupations non limitatives ci-après :

• Comment faire ressortir les conditions de genre (femmes, vulnérables) dans l’analyse de l’état initial du milieu récepteur dans un contexte de déficit de collecte et de désagrégation des données socio-économiques selon le genre ?

• Comment maximiser la prise en compte des points de vue spécifiques au genre lors des phases d’annonce du projet de rédaction du rapport d’évaluation environnementale ?

• Comment identifier et analyser les impacts d’un projet en n’oubliant pas ceux qui sont spécifiques au genre ?

• Comment s’assurer de la participation des femmes et des couches vulnérables potentiellement affectées aux processus d’approbation du rapport d’EIE et de mise en oeuvre du Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES) ?

• Etc.